« Et dans la houle, nul ne vous entendra crier. »
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Monts & Merveilles [Constance]
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Kana Inizan
Staffieux ─ Inné
Kana Inizan
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Staffieux ─ Inné
Dim 30 Aoû - 20:20
Monts & Merveilles


Une pulsation rapide et assourdissante, assourdissante alors qu'elle t’envahit tel une amante maudite, oppression suffocante alors que les sons s'éteignent sous le vrombissement strident s'imposant à tes oreilles, sensation de panique qui te saisie brutalement alors qu'un coup de klaxon retentit, stupeur et frayeur face à la voiture changeant brutalement de voie pour t'éviter. Une stupeur et un choc alors que les sons reviennent à tes oreilles, tes mains tremblent alors que tu reprends conscience de ton environnement, tremblante et au bord de l'asphyxie, ta jambe faiblit sous ton poids, comme de coton alors que tu remontes sur le trottoir avec un cœur battant la chamade. Une main tremblante que tu poses sur le mur alors que tu prends de grandes inspirations pour ne pas céder à la panique.

Un... Deux...
Inspire... Expire...

Tu n'es pas folle Kana.
De longues minutes qui défilent alors que tu répètes ton mantra.
"Tu n'es pas folle Kana, tout va bien."
Ton pouls reprends un rythme régulier alors que la brume s'écarte de ta conscience encore secouée, autour de toi certains passants te regardent encore de leur air choqué.
Ressaisis-toi Kana !
Une profonde inspiration alors tu te redresses, yeux clos.
"Ressaisis toi Kana."
Une profonde expiration.
Tu faisais quoi déjà ?
Un éclair qui s'illumine tel un phare dans le lointain de ton esprit alors que tes iris couleur d'émeraude s'ouvrent doucement, ta main lâchant le mur te servant de soutien alors que tes jambes cessent de flageoler sous ton propre poids.
Un simple mot pour guider ton esprit.
Librairie.

Une commande que tu venais chercher, les informations te reviennent brutalement, comme si pendant quelques instants ta mémoire avait été verrouillée par une force écrasante. Un calme que tu reprends alors qu'ignorant les regards encore persistants de certains passants tu reprends ta route d'un pas se voulant assuré, un sourire jovial que tu leur lances de tes lèvres teintées d'un carmin sanguin. Comme si de rien était alors que pourtant, au fond de toi le doute et la peur restent là alors que cela faisait plusieurs jours maintenant que ce genre d'épisodes t'arrivaient de plus en plus fréquemment, presque à répétition, la nuit, le jour, tout le temps.
Une seule certitude à laquelle te raccrocher.
Tu n'es pas folle.
Besoin de comprendre, volonté de savoir et de pouvoir alors que tu pousses la porte de ton repère, petite librairie du centre où tu avais élu domicile depuis ton retour, passant presque tout les jours pour apprécier les livres et trouver de nouveaux ouvrages à dévorer.

Un sourire jovial que tu lances à la propriétaire, vous ne vous connaissiez pas très bien, mais tu étais une habituée maintenant. Un nom, Constance, c'était à peu prêt tout ce que tu savais la concernant, mais à force de fréquenter sa boutique tu aimais à croire que tu la connaissais un peu, comme si une partie d'elle avait pénétré son magasin et ses étalages de livres de tout horizons. Un plaisir alors que tu la salut en te dirigeant vers le comptoir de la boutique. Un ton enjoué pour cacher ton malaise récent.

" Bonjour Constance ! "

Un regard émerveillé qui envahie tes yeux alors qu'elle semble s'apprêter à mettre en rayon des nouveautés. Un "oh" que tu laisses échapper en te baissant comme une gamine sur le comptoir pour tenter de déchiffrer les titres de ces merveilles. Une prise de conscience de ton comportement alors que tu recules soudainement. Regard gêné et sourire penaud.

" Désolé, je me suis encore un peu trop emballée... Je... "

Un murmure qui retentit, un mot que tu entends clairement alors que tu te détournes brutalement vers la porte comme si quelqu'un venait d'y entrer. Le néant alors qu'il s'est envolé, tes yeux continuant de fixer la porte d'entrée de la boutique comme si elle allait soudainement exploser.
Un mot clair que tu avais entendu tel un murmure d'agonie.
Un simple mot pourtant aussi effrayant que terrible.
Une promesse formulée.
Tuer
Kana Inizan
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Constance Morvan
Humain
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Humain
Lun 31 Aoû - 11:35
Rencontre suspendue entre deux rayons


La douceur des rayons du soleil qui viennent se poser délicat, sur les doigts pâles de Constance, doigts savamment posé sur un autre roman à l’allure dégarni, à l’odeur particulière, un mélange de poussière et d’eau de Cologne, dont les pages sont à l’image de la librairie, usées par le temps. Dans vingt ans, elle se tiendra toujours là Constance, debout, droite, au milieu des rayons de la librairie, un roman ou une encyclopédie sous ses doigts, le regard pour toujours perdu dans le précipice des lignes indélicates tapées à la machine. Une douce musique qui enivre les oreilles des clients de la boutique, musique celtique pour les oreilles les plus musicales, alors qu’une légère odeur de sauge flotte dans l’air vieilli et apaisant de la boutique.

Elle voit passer quelques clients Constance, certains achètent d’autres pas, âme errantes au milieu de la librairie, sans que jamais la propriétaire ne se départissent de son regard bleu acier, et qu’aucun sourire réellement jouasse n’apparaissent sur ses lèvres charnues. Parce qu’elle n’est pas comme cela Constance, ce n’est pas une fille du soleil comme disait sa mère autrefois, c’est une fille de la lune. Une fille de l’ombre. Une fille qu’on n’entends finalement pas.

Mais si Constance venait à penser à une fille du soleil, son lumineux opposé dans cette ville parfois bien trop morne et si peu audacieuse, c’est à Mademoiselle Inizan à qui elle penserait en premier. Kana de son délicat petit prénom. Aucune idée si ladite demoiselle eut des origines asiatiques comme pouvait le sous-entendre son prénom, mais en tout cas elle n’en avait aucunement l’allure à l’égale de son nom de famille. Une chevelure rousse qu’on aurait dit de feu, tombant sur des épaules que Constance trouvait parfois frêles, en contraste avec la force qu’elle aimait percevoir dans son regard. Elancée, belle, jeune. Impossible à rater. Surtout ici. Surtout à Cornac. Constance se disait que la jeune femme n’avait sans nul doute pas qu’un prétendant à ses trousses, et que nombreuses devaient être les septuagénaires à jacasser sur le compte de la pétillante demoiselle.

Constance n’avait que cure des avis biaisés et bien peu reluisant que les commères du village pouvaient avoir sur sa cliente ou bien sur elle-même. Parce que oui, Kana était une cliente, devenue bien plus régulière les derniers mois. Une cliente avec des questions, des recherches et des commandes qui titillaient plus que de raison la curiosité de Constance. Et autant dire que ce ne fut définitivement pas courant de voir Constance curieuse à propos d’un humanoïde et non de livres. Presque miraculeux.

Ceci étant, Constance était affairée au comptoir, lorsque la vive lumière rousse fit son entrée dans la librairie, clamant affublée d’un sourire les plus joyeux ses salutations à Constance qui avait levé un œil curieux en entendant la clochette de la porte retentir. Le ton est enjoué, alors qu’elle se dirige directement vers le comptoir, le pas allant.

« Bonjour Kana, j’imagine que tu viens pour ta commande ? »


Un sourire, léger presque furtif qui se pose sur les lèvres de la glaciale Constance. Difficile de contenir un sourire face à la rousse, Constance doit bien l’admettre. Au combien cela peut l’agacer parfois. La libraire glisse ses mains sur l’étagère venant attraper le paquet de la tornade rousse, lui jetant un œil en la voyant se baisser curieuse sur le comptoir.

« Tu es intenable. »

Un ton presque moqueur dans la voix, un sourire esquissé en coin, alors que la rousse se confonds déjà en excuse, et que Constance ramène la livraison sur le comptoir, délicatement emballée dans du papier marrons, entouré d’une ficelle. Cela n’avait rien à voir avec les emballages modernes, mais Constance y tenait. Constance s’était permise le tutoiement avec Kana, une des rares ayant droit à ce doux et particulier privilège d’ailleurs.

C’est au moment de déposer délicatement le grimoire qu’elle est en train de rafistoler sur le comptoir, pour que la curieuse rousse puisse à loisir l’observer, que Constance fut surprise de la voir brutalement se détourner vers la porte, comme si un fantôme venait d’y entrer. Elle ne réagit pas vraiment Constance, mais Kana semble avoir peur, alors sans vraiment le contrôler, la main froide de Constance se pose sur celle de la jeune rousse, alors que les yeux bleu acier regardent vers la porte quelques secondes, avant de se reposer sur le visage de Kana.

« Tout va bien ? Il m’arrive parfois d’entendre la clochette alors qu’elle ne sonne pas, ne t’en fais pas. C’est à force de passer du temps ici. »

Elle ne sait pas trop ce qu’elle dit Constance, mais elle ressent le besoin de dire quelque chose, de ramener un peu de paix. Un sourire chaleureux, presque irréel s’installant sur ses lèvres. Elle ne sait pas ce que Kana a vu, mais elle lui donne vraiment l’impression d’avoir vu quelque chose. Et Constance ne sait pas trop quoi en penser. Mais comme sa mère le disait, parfois il faut juste se laisser porter.

« Que dirais-tu d’un thé ? Je te sens tendue, et je n’ai pas foule aujourd’hui. »

Cette fille, elle pique, elle pique, la curiosité que Constance s'évertue à étouffer.
Constance Morvan
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Kana Inizan
Staffieux ─ Inné
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Staffieux ─ Inné
Lun 31 Aoû - 16:10
Monts & Merveilles


La main glaciale se pose sur ton épaule pour te ramener dans la réalité, l'ici et maintenant alors que l'odeur de sauge et la douce musique celtique s'immiscent à nouveau à tes oreilles. Une phrase qui se veut réconfortante alors que tu abandonnes du regard la porte d'entrée de la boutique, reprenant tes esprits même si le murmure continue de retentir tel un écho dans ton esprit.
Tuer.

Tu tentes de l'effacer, l'oublier pour te concentrer sur le regard d'acier, mais tu ne parviens pas à reprendre ta jovialité habituelle, réellement perturbée alors que tu réponds, le regard encore un peu absent même si tu es revenue dans l'ici et maintenant, la voix comme légèrement dans le vague alors que l'écho du mot persiste dans ta psyché.
Tuer.

"Oui... La clochette..."
Un sourire chaleureux et inhabituel pour te raccrocher à la réalité alors que tu concentres toute ton attention sur Constance. Ton visage reprenant peu à peu ses couleurs alors que tu souris faiblement après sa proposition. Une voix se voulant rassurante, mais sans réel succès alors que tu réponds.
"Un thé serait parfait."

Tes yeux se posent sur le paquet alors que Constance s’attelle à la préparation du thé, te permettant de reprendre un plus encore tes esprits, même si tu ne peux t'empêcher de jeter des coups d’œil furtifs vers la porte d'entrée, comme pour chercher à y trouver un indice, à y voir quelque chose qui pourtant n'existe pas. Tes rêveries reviennent alors que tu caresses délicatement le paquet si caractéristique de la librairie.

" Dis-moi Constance... Est-ce que tu crois que certaines choses existent sans que nous soyons capables de les percevoir ou même de tenter de les comprendre... Qu'elles nous échappent tellement, qu'elle peuvent parfois nous donner l'impression de sombrer dans la folie, tout en étant intimement persuadé de leur réalité ? "

Tu ne sais pas trop ce que tu faisais, une question qu'il fallait que tu poses, peut-être par cette inquiétude qu'elle avait affiché et cette chaleur soudaine cherchant à te rassurer, alors tu t'étais lâché, un besoin croissant de se confier et demander, sans peur ni jugement, surement encore trop perturbée par ce mot gravé à jamais dans ton ouïe.
Tuer
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Constance Morvan
Humain
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Humain
Mer 2 Sep - 17:21
Constance regarde Kana qui semble vouloir se raccrocher aux branches de cette réalité, réalité souvent insoutenable et maladive aux yeux de la libraire. Libraire qui regarde la jeune rousse qui peine à reprendre ce sourire si naturel et lumineux qui est et a toujours été le sien. Cela perturbe Constance de la voir ainsi, perdant ses yeux bleu à la recherche de ceux de la jeune fille, elle sentait le vide, la peur, l’émotion, tout ce qu’il fut bien trop difficile à étouffer, cacher, contenir.

Au moment où Kana consent à prendre un thé, Constance tourne les talons, pour s’en charger danseuse dans ce petit espace qui est le sien, posture bien trop maternelle pour cette femme qui ne laisse jamais approcher par qui ce soit, et bien peu désireuse de devenir mère un jour. Pour peu, on aurait vu dans l’ombre de Constance, celle de sa mère Marie, cette même chevelure blonde toujours si peu soignée, ce port de tête gracieux et fière, mais si humble à la fois, alors que les mains glacées de la libraire se pose sur la théière chaude pour verser dans deux tasses le délicat thé jasmin. L’odeur ne tardant pas à emplir doucement mais surement la boutique.

La voix de Kana, tirant Constance bien loin de ses rêveries, alors qu’avec douceur, elle pose une des tasses devant la jeune rouquine, faisant habilement le tour du comptoir, pour lui tirer un haut tabouret qu’elle puisse s’asseoir, replaçant négligemment une mèche bien trop rebelle de sa chevelure.

« Je ne sais pas trop Kana. »

Constance inspire doucement, se stoppe, regardant un peu plus en détail les ondulations cuivrées tombant sur les épaules frêles. Alors qu’un brin de mélancolie vient se nicher dans les yeux acier de la jolie blonde.

« Ma mère m’a toujours dit que ce n’est pas parce qu’on ne voit pas quelque chose que cela n’existe pas. Je n’ai jamais douté une seule seconde de sa parole. Que sait-on finalement de la mort et de ce qu’il advient après ? Peut-être que nous sommes destiné à érrer sans fin dans un monde toujours plus affable. »

Un sourire discret sur les lèvres charnues et rosées, alors que Constance s’adosse sur le comptoir, le visage posé sur ses mains, un brin de curiosité dans le regard, mais aucun jugement. Parce que Constance n’est pas femme à juger les gens, il n’y a pas comme disait sa mère de bonnes ou de mauvaises questions juste des âmes tourmentées.

« Je ne crois pas à la théorie que l’humain se trouve seul sur cette Terre. Pourquoi les choses seraient-elles ainsi après tout ? La vie n’aurait rien de plus que ce goût âpre et amère, des jours qui filent et se ressemblent tous. Je veux croire qu’il y a plus que ça. Qu’est ce que toi tu en penses ? »

Un sourire léger sur les lèvres de la blonde, elle a saisi que dans l’esprit de Kana il y a peut-etre plus que ça, que ce n’est pas qu’une question anodine posée à la libraire qu’elle croise une fois par mois. Ou peut-etre que c’est juste Constance qui veut croire que c’est plus que ça.


« Ma mère disait souvent que même si les choses nous échappent, même si c’est plus fort que nous et qu’on voudrait tout contrôler, parfois ce qu’il y a encore de mieux à faire c’est de se laisser porter. Facile à dire tu me diras. »


Un petit rire léger presque inaudible entre les lèvres de Constance. Alors que cette douceur irréelle et maternelle vient se nicher dans son regard.

« Qu’est ce qui te tracasse ? Enfin si tu veux en parler. »


La curiosité. Mais la sollicitude aussi. Parce que même si l’avouer est impossible tu l’apprécie cette fille.
Constance Morvan
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Kana Inizan
Staffieux ─ Inné
Kana Inizan
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Staffieux ─ Inné
Mer 2 Sep - 21:15
Monts & Merveilles


Une tasse posée devant toi, le bruit d'un tabouret tiré pour t'installer, des choses si bénignes et pourtant alors que tu esquisses un délicat sourire, de ces sourires pleins de gratitude, consciente que ces petits gestes reflétaient une réelle gentillesse à ton égard venant d'une femme qui ne te connaissait pourtant pas, des connaissances tout au plus qui en ce moment même s’engouffraient dans une intimité réelle et complice. L'odeur du jasmin s'immisce dans tes narines alors que Constance prend place, un quelque chose d'inhabituel passant dans le regard bleu acier alors qu'elle t'inspire confiance et humanité. Quelque chose qui même si tu refusais en général de le croire était devenu une denrée plus que rare, même de la part de ceux que l'on connait bien. Muette, tu prends une gorgée de thé, un parfum agréable pour un goût délicat, à l'image de ce que Constance t'inspirait en cet instant, te faisant presque oublier le mot pourtant gravé dans ta psyché alors que tu ne prête plus aucune attention à la porte d'entrée, écoutant sa réponse, tes yeux figées dans les siens, tel ces enfants en attente d'une histoire pour rejoindre Morphée, car après tout t'étais comme ça Kana, sous tes airs de joyeuse excentrique aux vêtements provocants tu restais en vers et contre tout une grande enfant.

Des paroles bien plus réconfortantes que celles que tu attendais, à vrai dire tu ne sais pas vraiment ce que tu attendais, tu avais questionné sans réfléchir, comme souvent, trop souvent alors qu'on en jouait à tes dépends. Des mots simples qui t'allègent le cœur, alors que c'est comme si un horrible poids s'envolait enfin, loin de ces discours que tu avais tant entendu, familles et amis qui t'avais laissé là-bas, dans cet endroit où tu étais devenue l'ombre de toi, gavée de médocs et assaillie de sangles quand tu refusais, quand tu clamais que tu n'étais pas folle et que tu voulais t'en aller. Un frisson qui te parcours l'échine alors que tu réalises, que c'était la première fois que qu'on tenait ce genre de propos, ceux d'une ouverture vers un autre chose, de ceux qui rassurent ton cœur et ton âme d'une conviction déjà bien ancrée.
Tu n'es pas folle Kana.
Un franc sourire qui se dessine sur tes lèvres, plein de douceur et de bienveillance.

"Ta maman à l'air d'être une femme pleine de sagesse."

Une nouvelle gorgée de thé alors que tu te redresses doucement, déballant enfin le nœud retenant ta commande par des gestes doux et méticuleux, comme si trop de brusquerie pouvait la briser en mille éclats bien malgré toi.

"Je pense que c'est la peur qui dicte cela. Qu'accepter que quelque chose d'autre puisse exister, que tout ne peut être compris et ne le sera certainement jamais fait naître une peur dévorante qui siphonne tout sur son passage. Comme pour tout. La peur de l'étranger, de ce qui nous est inconnu, de ce qui est différent. La peur. Capable de se nicher dans les plus pures croyances, celle d'un Dieu ou d'une Science toute puissante capable de tout expliquer. Je pense que cette peur bouffe et paralyse, mais je refuse qu'elle m'emporte dans son sillage, je ne veux ni être son esclave ou son amante arrangeante. "

Un silence alors que sur la fin tes mots s'étaient durcis sans que tu ne le veuilles réellement, comme si tu cherchais à convaincre une présence invisible de ta conviction, un quelque chose de dévorant, une lutte personnelle contre cette peur que tu ne connaissais que trop déjà, celle à jamais marqué en toi. Comme une prise de conscience brutale alors que tu lâches ta commande, tes yeux se plongeant à nouveau dans ceux de Constance. Un moment d'hésitation que la peur dicte et commande, une profonde inspiration, une décision prise en un instant, celle de faire le grand saut.  

" Je... " Un silence alors que tu cherches tes mots. " C'est difficile à expliquer... " Ton regard devient fuyant alors que tu te lèves pour venir caresser le bois du comptoir de bois, comme si son contact t'aidait à te concentrer, mais surtout à apaiser cette angoisse de dire ta vérité. " Parfois j'entends des choses... " Expiration alors que tu fermes les yeux, en quête de mots et de confiance. " Parfois ce sont comme des grésillements ou des bruits assourdissants, parfois ce sont comme des murmures à peine audibles, des chuchotements lointains, parfois c'est comme la sensation d'un souffle susurrant à mon oreille. " Un silence. Tes yeux s'ouvrent à nouveau pour trouver ceux de Constance alors que tu reprends place sur ton siège. " Quand j'y réfléchis et que j'y repense, je crois que je les entends depuis l'enfance... Mais j'avais trop peur, tellement peur que j'ai tout étouffé pendant des années, j'ai même oublié qu'ils avaient un jour existé, comme si j'avais tout enfermé dans une cage au fond de mon esprit avant de jeter la clef. " Une gorgée de thé alors que ta bouche devient pâteuse sous l'angoisse de tes propres mots, un sourire lasse que tu adresses à Constance d'une mine triste, résignée alors que les mots sortes, enroués. " T'as le droit de me prendre pour une folle, je crois que moi la première je me prendrai pour une folle si je n'avais pas cette chose au fond de moi, ce sentiment, ce pressentiment innéttouffable qui me dit... Non qui sait, cette part de moi qui sait que je ne le suis pas. "
Kana Inizan
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Constance Morvan
Humain
Constance Morvan
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Humain
Jeu 3 Sep - 11:56
Telle une fleur sur le point d’éclore, à mesure que les mots passent les lèvres de Constance, la libraire observe avec une curiosité indicible le sourire franc et lumineux qui vient à nouveau à naïtre sur les lèvres de la jeune rousse. Cette scène amenant la curiosité de Constance à un fourmillement de questions quant aux réelles motivations de cette conversation. Lentement les mains de Constance entoure la tasse chaude, délicatement comme pour satisfaire cette envie qu’elle a de serrer Kana dans ses bras. Envie que même s’il en avait l’occasion, Constance jamais n’assouvirai, et loin d’elle d’oser l’admettre. Constance était un être bien trop froid et contenu pour se laisser aller à des effusions de la sorte.

Un brin de mélancolie emplie le regard bleu de Constance alors que la jeune rousse complimente sa mère. Sa mère qui n’est définitivement plus. Le regard de Constance venant à lentement dériver, et se perdre dans sa tasse, laissant la fumée du thé venir caresser son visage, laissant échapper dans un presque murmure.

« Oui, elle l’était. »


Elle était son monde à Constance, elle était le pillier de cette famille, le cœur de ce bonheur dont il ne reste désormais que des vestiges. Délicatement les mains fines de la libraire, viennent à porter à ses lèvres la tasse délicate, laissant la chaleur du breuvage emplir sa gorge sèche, alors que d’un œil elle observe Kana, qui ouvre avec précaution la commande préparée pour elle, laissant à Constance le temps d’enfouir au loin, les souvenirs qui cherchent désespérément à l’assaillir.

Silencieuse et attentive, les yeux rivés sur les ondulations rousses, Constance ne perds pas une miette des mots et syllabes qui passent les lèvres délicates et rosée de la jeune fille en face d’elle. L’âme de Constance se laissant happée, noyée, dévorée par la voix délicate, et le monologue équivoque sur ce qui régit finalement toute vie en ce bas monde. La Peur.

Tout ce qu’elle en avait appris Constance, c’était de vivre avec.

Et avant qu’elle ne puisse prendre la parole, le regard ocre se visse dans le sien, alors qu’elle sent l’hésitation palpable et visible traverser ce regard, habituellement si lumineux. Cette conversation n’avait rien de banale. Et n’avait pas été choisi au hasard. Elle la regarde se lever, chercher des mots qui ne semblent pas vouloir sortir de sa gorge.

Une vérité lourde qui vient aux oreilles de Constance, le genre de vérité qu’on ne peut pas partager avec n’importe qui, au risque d’être jugé, au risque d’être exclu, et même pire encore. L’histoire de Kana lui parait tellement plus complexe que la sienne, la vie qu’elle mène et qu’elle cache, parce que si Constance n’a pas de doute sur une chose c’est sur le fait d’y croire. Pourquoi douterait-elle après tout.

La main tiède de la libraire venant replacer derrière l’oreille une longue mèche rousse volatile et indomptable à la vue des la mine triste de la jeune fille. Constance n’était pas la plus à même de réconforter ou de soulager, n’ayant jamais su le faire ou trouver les mots, elle n’était à son grand damne pas sa mère pour ce genre de choses.

« Je te crois. »

La main repart sur la tasse de thé, alors que pendant un instant Constance reste silencieuse. Comme pour confirmer ses dires, cherchant l’espace d’un instant les mots justes.

« Je n’ose imaginer à quel point cela doit être difficile de vivre avec ce bruit constant. Mais cela ne fait pas de toi une personne folle. Bien évidemment ne demande pas aux commères du village, elles te soutiendraient le contraire, mais pour elles rien qu’une couleur de cheveux est suffisante pour être bon pour l’enfer éternel. »


Un sourire qui se veut complice, en coin furtif lorsque Constance aborde le sujet des commères de Cornac, toutes ces vieilles dames traquant le moindre jean troué depuis leur fenêtre. Une volonté de détendre cette atmosphère compliquée.

« C’est pour cela que tu as brutalement fixé la porte n’est ce pas ? Je ne te juge pas Kana, comme je te l’ai dit plutôt je ne pense pas que seuls nous mornes humains déambulons sur cette terre, alors pourquoi aurais-je le moindre doute sur le fait que certains humains puissent faire bien plus que juste exister. »

Constance inspire doucement.

« Parfois j’aime à croire que ma mère faisait partie de ce monde là, à la fois bénie et maudite. »

Un sourire tendre sur les lèvres de la libraire alors qu’elle boit une autre gorgée.

« Comment tu te sens par rapport à tout ce qui t’arrive ? »

Bien sur Constance aurait pu avoir d’autres question, plus curieuses, mais elle appréciait Kana, et de fait tout ce qui lui importait c’est que la jeune fille puisse profiter pleinement de sa vie, sans être dévorée par ce qu’elle avait nommé plus tôt… La Peur.

Suivant la seule règle de sa mère, Constance malgré l'inédit de la conversation, se laisse porter.
Constance Morvan
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Kana Inizan
Staffieux ─ Inné
Kana Inizan
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Staffieux ─ Inné
Jeu 3 Sep - 19:54
Monts & Merveilles


Un geste d'une douceur infinie alors que la mèche sauvage retourne se lover derrière ton oreille, un regard un peu hagard et perdu alors que sa réaction est beaucoup de choses, beaucoup de choses excepté celles que tu attendais. Un profond soulagement, l'envie de pleurer, de ces pleures de joie dont on parle souvent alors que tu soupires, effaçant ce poids trop lourd pour tes frêles épaules. Se laisser porter hein ? Un conseil qui prenait tout son sens dans l'ici et maintenant avec une puissance salvatrice.  

Le prémisse de quelque chose alors qu'après un court silence tu essuies la larme perlant à ton œil avec un sourire joyeux, la voix rauque des sanglots trop longtemps étouffés alors que tu lâches un petit rire cristallin quand elle parle de cette couleur de cheveux bonne pour l'enfer, la tienne. Un rire qui finit de sécher tes larmes vaporeuses alors tu lui rends son sourire, tu pourrais te sentir stupide et pourtant ce n'est pas le cas, tu ressens du soulagement et beaucoup de reconnaissance en vers cette femme qui se trouvait devant toi. Ne jamais juger un livre à sa couverture alors que derrière cette froideur et ce regard bleu acier c'était une profonde bienveillance qui brillait, générosité brute d'un cœur énorme.

Elle parle de la porte et tu réalises que la frayeur ressentie plutôt n'est plus aussi forte, qu'elle a baissé de manière plus qu'importe malgré le léger frisson dans le dos que t'évoque le souvenir du murmure de ce mot. Finissant de sécher les quelques larmes du revers de la main tout en acquiesçant  d'un geste de tête pour répondre à sa question tu lâches simplement un léger.

"Je savais que j'aurai pas dû mettre d'eyeliner aujourd'hui."

Décompression totale de la situation alors tu lâches un petit rire étouffé finissant de désenrouer cette voix trop longtemps prisonnière des dogmes d'une société qui ne te conviens pas. L'échange continue et c'est une profonde douceur qui t’envahis alors qu'elle évoque sa mère à nouveau avec cette expression de tendresse infini, émouvante et saisissante. Un sourire que tu lui rends en prenant doucement sa main, un chuchotement que tu lui adresses, comme si tu lui révélais un secret avec ton sourire éclatant et des yeux pleins de complicité.

"Je suis certaine qu'elle l'était. "

Des rôles s'échangeant tour à tour alors que délicatement tu lui lâches la main, prenant une profonde inspiration tout en nouant soudainement ta crinière en un chignon complétement improvisé, comme si tu te préparais à affronter les mégères du quartier lors de l'ouverture des soldes.  

" Je me suis jamais sentie aussi bien je crois, merci Constance. "
Un silence comme si tu réfléchissais avant de finalement poser tes deux mains à plat sur le comptoir avec détermination.  

" Je crois qu'il est temps de découvrir réellement ce qu'il en est, ça fait trois jours que cela empire et que je ne sais pas comment l'expliquer, je crois qu'il est temps d'arrêter de théoriser et de faire comme si l'air de la mer allait suffire à tout faire passer. "

Un sourire franc et jovial qui s'affiche à nouveau malgré le noir coulant de tes yeux, vestiges de tes larmes effacées.

" De toute façon ça ne peut pas être pire que le superbe établissement où m'a famille m'a faite interner tu ne crois pas ? "

Un nouveau rire, âcre cette fois alors que tu penses à tes parents avant de changer de sujet.
 
" C'était d'ailleurs plus ou moins le but de cette commande. " Un sourire de malice alors que tu sors le premier livre intitulé Médiumnité, témoignages et enquêtes. " Pour ne pas te mentir, c'était pas mon premier choix, mais je ne savais pas par où commencer et je ne me voyais pas te commander "Comment développer ses dons", ou "Médiumnité pour les nuls" sans explications. " Un rire que tu lâches franchement de ta voix cristalline alors que tu te retrouves face au risible de cette situation. Un sourire que tu lui adresses avec toujours ce soupçon de malice.

" Alors Constance, ma question est la suivante, quitte à paraître folles aux yeux du monde, me ferais-tu l'honneur d'enquêter avec moi ?. "
Kana Inizan
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Constance Morvan
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Humain
Mer 9 Sep - 20:59
Son rire, qui vient emplir la librairie, ravie intérieurement le cœur froid de Constance, laissant disparaître les larmes des joues rougies de la jolie rousse. Alors qu’un sourire éphémère et furtif s’installe sur les lèvres charnues de la libraire, alors qu’elle entends la jeune femme complaindre sur l’idée bien féminine d’avoir mis du eyeliner aujourd’hui pour finir par laisser sa voix être enveloppée dans un nouveau léger rire détendu et étouffé.

Et puis des mots, une main qui doucement enserre celle de Constance alors qu’est évoqué le sujet douloureux de sa mort. Constance ne sait comment réagir à cet élan de douceur de la part de la jeune rousse, un sourire doux qu’elle voit, mais auquel elle ne parvient pas à répondre. Les lèvres de Constance se pincent, alors qu’elle reste muette, suspendue, retirant doucement sa main lorsque Kana vient finalement à la relâcher. Son souffle venant finalement à emplir à nouveau ses poumons, et que noyé son regard vient à se raccrocher à la réalité insipide.

Ses mains viennent ranger un livre, lentement, alors que ses doigts effleurent la tranche, et que la voix de Kana vient à nouveau aux oreilles de Constance. Constance qui ne pense plus qu’à une chose, la réalité, contrôler cet élan émotionnel qu’elle ne parvient pas à étouffer correctement. Alors que les mains de Kana sur le comptoir viennent à pousser Constance à sortir de sa contemplation muette. Elle arque un sourcil, curieuse, intéressée mais inquiète. Comment aider quelqu’un d’un mal, d’un don, dont on n’a soi même pas idée.

Le regard acier darde dans celui marron de la jeune rousse, alors qu’elle évoque, ce que Constance ne peut que deviner. Pas un mot qui franchit les lèvres de Constance, juste son regard, pénétrant et sévère qui ne semble pas vouloir vaciller. Les doigts fins de la libraire, venant se caler sous le menton de la jeune fille, comme pour décrypter chaque parcelle de son âme. Instant suspendu. Pas être pire, ça Constance fut bien loin d’en être persuadée.

« Ne provoquons pas ce qui te poursuit Kana tu veux. »


Douceur lente alors que les doigts de Constance glisse du menton de Kana, pour revenir se lover autour de sa tasse de thé, son regard relâchant sa prise, pour venir se perdre dans les écritures mordorées du livres commandé par la jeune fille. Un sourire amusé venant s’installer sur les lèvres rosées de Constance en entendant la réplique bien peu naturelle de Kana.

« Depuis quand as-tu des désirs de jouer à Sherlock Holmes et Docteur Watson ? »


Un sourire simple qui ne se départi pas des lèvres de Constance alors qu’elle pose machinalement son visage contre sa main, semblant se laisser aller à quelques réflexions intérieures.

« Je veux bien t’aider Miss Marple, mais promets-moi de ne pas t’amuser à jouer les apprenties sorcières dans ton grenier. Je n’ai pas envie de voir Cornac être submergé par une vague de sauterelles tel l’apocalypse égyptienne. »

Un coup d’œil entendu vers la jeune rousse, le ton se veut amuser mais il reste une part de sérieux dans le regard de Constance. Il y a des forces avec lesquelles il vaut mieux être prudent, et ça la libraire le ressentait.

« Je ne sais pas ce que le bouquin que tu m’as commandé vaut pour être honnête. Ce n’est pas vraiment mon rayon, mais… J’ai peut-être deux autres bouquins en rayon qui pourraient t’aider à compléter un peu le tableau. »

Constance se lève, disparaissant brusquement entre les rayons avant de réapparaitre, deux romans sous le bras, le premier porte une robe noire, le second une robe pourpre, elle vient les déposer sur le comptoir. « Le livre des Médiums » et « Le Livre des Esprits » par Allan Kardec.

« J’ai pas mal de clients qui me les ont demandés les dernières semaines. J’imagine que ça vaut ce que ça vaut, mais … tu devrais les feuilleter je pense. Voir si au moins ça coïncide avec ce que tu ressens et entends. »

Constance se replace sur sa chaise lentement, venant siroter quelques gorgées de son thé.

« Tu as déjà essayer de jeter un œil si il n’y a pas des témoignagnes similaire au tien en ligne par exemple ? Je ne suis pas bien à l’aise avec ce genre d’outil mais j’imagine qu’on trouve beaucoup de choses non ? »
Constance Morvan
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Kana Inizan
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Mar 15 Sep - 10:55
Monts & Merveilles


Ce fut d'abord une moue boudeuse, presque déçue qui s'empara de ton visage alors que le regard sévère de Constance s'était posé sur toi comme si tu étais une enfant sur le point de commettre une grosse bêtise, une moue qui n'allait pas dans le sens jouant en ta faveur pour la contredire. Faussement boudeuse alors que rapidement ton éclatant sourire reprend le dessus avec un air de malice complice.

"Aucun risque, malgré les apparences, sur le sujet, je suis courageuse, mais pas téméraire comme on dit."

Un sourire amusé, une moquerie adressée à toi-même alors que ta journée avait pris un tournant revigorant, léger et rafraîchissant malgré le sujet abordé, le constat simple qu'une amitié était née. Tout simplement. T'aimais beaucoup Erel malgré ses airs de bourrine mal aimable, mais tu ne pouvais clairement pas lui parler de ces choses là et trouver quelqu'un à qui pouvoir se confier et s'ouvrir était réellement un besoin, tu t'en rendais compte en cet instant.
Et c'est un regard avide et émerveillé qui s'empare de tes yeux verts alors que Constance disparaît pour mieux réapparaître avec deux livres sous le bras, le nom tu l'avais déjà entendu, Allan Kardec, le fondateur de la doctrine Spirite et plus généralement, le père du spiritisme, Victor Hugo d'ailleurs était un membre du mouvement. Tu les saisis avec minutie, comme si tu avais peur de les casser, alors que tu les regardes avec un air fasciné.

"Je pense que si notre ami Victor Hugo s'est laissé convaincre c'est qu'il y'a bien quelque chose à y trouver. "

Puis tu réagis à sa phrase en relevant brutalement la tête, saisie par un éclat de lucidité alors que tu les retournes en caressant doucement leur couverture.   

" C'est quand même étrange que pas mal de personnes se mettent à les commander subitement... "

Une pensée à voix haute, interrogation qui traverse ton esprit et que tes lèvres laissent jaillir avant de rembrayer.  

" Pour ce qui est du net, j'ai regardé, mais dur de savoir par où commencer, surtout qu'on trouve tout et n'importe quoi... Mais ça mériterait d'être approfondie en effet. "

Un moment d'absence alors que tu réalises quelque chose, posant les bouquins tu extirpes le journal de ton sac, la gazette de Cornac.

" Est-ce que tu as vu ça d'ailleurs ? "

Tes doigts pointant l'article de presse parlant d'un certain Kyllian Leroux.
 
" T'as vu ça ? C'est la troisième personne portée disparue en trois jours, apparemment Cornac est pas si tranquille que ça... " Un moment de silence avant d'enchaîner, emportée par un élan de folie. " Peut-être que si je comprends ce qui m'arrive je pourrai faire quelque chose... Peut-être que c'est pour ça que ça empire autant... " Puis la déception alors que tu t'affales soudainement sur le tabouret. " Oublies c'est n'importe quoi, j'arrive déjà pas à comprendre ce que j'entends les trois quarts du temps alors retrouver quelqu'un avec... Je suis vraiment grave, mes parents ont sûrement raison y'a un truc qui tourne pas rond chez moi... " Regard de dépit alors que tu t'affales sur le comptoir comme une ado venant d'essuyer un 0/20 en mathématiques.
Kana Inizan
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