Comment te décrit-on ? Quand on s’y attarde, il y a quelque chose qui dérange dans ses trop grands sourires pourtant éclatants, dans ses accolades les plus chaleureuses, ses poignées de mains fiévreuses. Homme détenant une certaine auréole, symbole d’une luminescence qui semble impossible à tarir. Arthur ne semble être que bonne humeur, qu’énergie lumineuse et abondante. Blond semblant être né pour venir en aide à toutes les âmes qui s’égarent près de ses rivages, on le targue d’une image exemplaire. Garnement si impeccable qu’il peut parfois susciter quelques doutes surtout quand on tente de l’interroger sur un passé qui tend parfois à le crisper d’une façon presque invisible. Dur de croire qu’Arthur n’est qu’un alias, que chaque mot qu’il sort de sa bouche peut se révéler être un mensonge. Loup sous le costume de l'agneau, sa grande douceur apparente ne démontre qu’une violence encore plus tendre, des crocs bien garnis qu’il tend à cacher tout comme ses griffes ensanglantés. Divin menteur, divin acteur qui ne laisse rien voir des ombres qui dansent dans ses yeux, de la froideur qui bercent le cœur, du poison qui trône sur ses lippes. Manipulateur né.   

Depuis quand vis-tu à Cornac ? Qu'y fais-tu ? Il est arrivé il y a environs dix mois investissant un bâtiment du centre-ville. Ville marine censée le garder à l'abris des recherches de l'inquisition. Il n'a pas tardé à se faire embaucher au sein du journal local de Monsieur Legrand grâce à un sortilège. Il est présent à de très nombreux événements de la ville que sa soit en tant que bénévole ou pour sa fonction de journaliste. Couverture qui ne laisse rien présager de son rôle de Gardien ainsi que ce qu'il trame la nuit.  

As-tu de la famille sur place ? Même s'il se fait l'héritier d'une longue lignée européenne, celui que l'on nomme aujourd'hui Arthur, n'en est plus que le dernier héritier. Damnatio Memoriae reste sa seule famille à l'heure actuelle.  

Quels sont tes désirs et tes peurs ? As-tu un rêve ? Être plein de désirs et de pulsions savamment rangés, muselés. Si l'on tait les élans naturels du cœur à vouloir trouver une moitié ainsi que les vapeurs insidieuses qui incitent à trouver de la chaleur, se presser contre d'autres lèvres. Il lui reste cette inquisition qu'il voudrait plonger dans les flammes tant elle se fait maîtresse de toutes les colères et angoisses qui pourraient l'habiter. Il quémande le sang et les cendres de ces templiers qui ne cessent de faucher ses semblables. Les rêves balbutient des envies de puissance pour annihiler au mieux la menace. Cœur épris d'envies vengeresses à réaliser avant qu'il ne soit trop tard. La mort, l'oublie, le noir font frissonner.      

Praticien, avec quelle énergie possèdes-tu une affinité, quel type de magie pratiques-tu ? Dis-nous tout sur ton rapport à la magie.  Pratiquant d'une magie aux teintes pourpres avec qui il détient une affinité. Il maîtrise les arcanes sanglantes, sait murmurer aux cœurs milles choses pour agiter la cervelle dans un sens ou dans l'autre, faire palpiter l'organe pour mieux l'étouffer. Il use autant son sang que celui des autres, hésitant rarement à siphonner une vie, faire acte de sacrifice pour que l'énergie grésille. Savoir abyssal que la famille Chamberlin ne cessait étoffer. Arthur malgré les débâcles détient encore quelques grimoires qu'il ne délaisserait pour rien au monde. La magie est un héritage qu'il ne peut oublier, est l'une des seules armes qui pourrait permettre de vaincre l'adversaire.        

As-tu un signe particulier ? Outre le regard azuré on ne peut que noter l’inscription damnatio memoriae qui orne son bassin d'une encre noire, visible seulement dans l’intimité. Intonations étrangères qui percent parfois la langue, sous des sons flamands.  Arthur Guyot n'est qu'un pseudonyme pour cacher l'ancien.